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Blognotes
18 novembre 2006

Le front de mer...Oran.

Le long du front de mer, ,je respirais les effluves amères des embruns venus par flots de paquets envahir mes mots.
Des silhouettes se glissaient comme des ombres furtives reflétées par les lumières crus du port.
Le front de mer était vide, comme le désert affectif des harragas qui brûlaient leurs vaisseaux pour l’El dorado qui n’a jamais existé. Ils se faufilaient dans des bateaux comme happées par la bouche d’une baleine. Sûrement que des sirènes envoûtantes assises là, leurs miroitaient quelques îles lointaines, où ils chanteraient à nouveau leurs libertés souveraines.

Où était la vérité? La mer étale bleue et impassible gardait dans ses fonds les secrets.

Je continuais mon chemin la mort dans l’âme, essayant de détacher mes yeux des longues coursives du port, qui enferrait les existences vers une course aux naufrages. N’est-ce pas une jeunesse en rage qui voyait l’âge nourrir de faux espoirs? L’échec les portera , tout disparaîtra, un destin d’années mortes.

A l’appel du large et de la mer répondait celui du muezzin. Une mosquée se dressait comme un phare qui éclairait les rivages, tendant un message à l’Absolu.
Une voiture roulant vitres ouvertes faisait vibrer d’un écho nouveau le grand boulevard, c’était une autre complainte. Le jeune chauffeur invitait toute l’oranie à entendre son plaisir, un plaisir qu’il voudrait partager par kilos. A chacun de faire ses comptes. La chanson disait mais, où est la vérité?
Pour tous, ce n’était sûrement pas le même Raî.

Oran se réveillait , les trottoirs ne seront pas lavés. Demain, un autre bateau partira.

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